L'Espagne, puissance européenne et mondiale
Le XVIe siècle voit la puissance espagnole atteindre son apogée avec la réunion sous l'autorité de Charles Quint et de son fils Philippe II d'un nombre extraordinaire de possessions rassemblées par la politique matrimoniale des Habsbourg, les exploits des conquistadors et leurs propres faits d'armes, Charles Quint est l'empereur sur des territoires sur lesquels le soleil ne se couche jamais :
en Europe centrale : Autriche, Hongrie, Bohême, Moravie, Silésie, Lusace, Tyrol, Carinthie, Styrie, Carniole, jusqu'en 1558 ;
Artois, Franche-Comté et Charolais ;
Pays-Bas bourguignons puis Pays-Bas espagnols ; indépendance des Pays-Bas du nord en 1580 (naissance des Provinces-Unies)
Duché de Milan (1559-1714) et Royaume de Naples (1282-1442-1860)
Espagne
Amérique espagnole : Nouvelle-Espagne (Mexique, 1525-1821) ; Pérou (conquis entre 1525 et 1548)
Philippe II y ajoute le Portugal (1580-1640) et ses colonies.
Philippines (1565-1898)
Cette puissance alerte en particulier la France, cernée par les terres des Habsbourg. L'or et l'argent de l'Amérique affluent en Espagne et permettent à Philippe II de poursuivre la politique d'hégémonie. Mais cette puissance est fragile, comme en témoigne la défaite de l'Invincible Armada (1588). La diversité des territoires réunis sous un même sceptre ne correspond à aucun sentiment national commun. La cohésion est forcée par une puissance militaire sans égale en Europe, mais qui absorbe une partie trop importante des ressources financières et humaines.
À l'intérieur, les Habsbourg ont tenté d'affermir l'absolutisme mais se sont heurtés à diverses résistances et révoltes écrasées dans le sang.
Ci dessus, vous pouvez observer un portrait de Charles Quint
Source : Wikipédia, article Histoire de l'Espagne